En 2016 une loi… En 2018 un guide !
Depuis
quelques semaines, la Haute Autorité de Santé (HAS) a sorti un guide
de promotion, de consultation et de prescription médicale d’activité physique
et sportive pour la santé chez l’adulte et une série de référentiels de
prescription pour différentes maladies chroniques et état de santé.
La première série de référentiels sur le surpoids et l’obésité, le diabète de
type 2, l’hypertension artérielle, la bronchopneumopathie chronique
obstructive, la maladie coronarienne stable et les accidents vasculaires
cérébraux, sera suivie par une seconde sur les cancers, l’insuffisance cardiaque
stable, la dépression, et les personnes âgées.
Pour les retrouver : https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2876862/fr/promotion-consultation-et-prescription-medicale-d-activite-physique-et-sportive-pour-la-sante
La prescription dans les faits
Deux médecins reconnus dans le domaine du sport santé se sont par ailleurs exprimés sur le sujet et sur la nécessité de l’implication des médecins généralistes dans la prescription de l’activité physique pour les personnes ayant une ou des ALD (Affection de Longue Durée) mais aussi tout simplement pour les personnes sédentaires !
Le Dr Alexandre Feltz, médecin généraliste et adjoint au maire de Strasbourg en charge de la santé, explique qu’une consultation de prescription d’activités physiques n’est pas chronophage puisque l’évaluation de la condition physique doit être réalisée par un professionnel de l’activité physique et non pas par le médecin prescripteur. Il ajoute que « Pour les pathologies chroniques, l’APAS a une efficacité triple : elle améliore l’état de santé ainsi que la qualité de vie et elle permet de diminuer voire d’arrêter certains médicaments. » [APAS = Activité Physique Adaptée à la Santé]
Retrouvez l’ensemble de son interview ici : https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2872553/fr/oui-a-l-activite-physique-sportive-sur-ordonnance
Pour le Professeur Carré, « il faut interroger le patient sur son mode de vie et lui signifier à quel point il est sédentaire ou inactif. Puis lui expliquer que l’on ne va pas lui proposer de faire du sport mais de l’activité physique. » Ainsi, toute activité physique même à faible intensité ou courte, est bénéfique pour lutter contre l’inactivité et plus largement la sédentarité : il faut donc penser à bouger un petit peu régulièrement pour casser les périodes de sédentarité (quelques minutes toutes les 2h au minimum). Et pour aller au delà, il faut trouver l’activité qui répondent aux critères de prise de plaisir dans la pratique, de régularité et de fréquence et intensité minimale pour y voir un bénéfice. Face à cela, le Pr François Carré évoque que « Les freins sont fréquents, il est en effet important de les repérer et de tenter de les lever au cas par cas. »
Retrouvez l’ensemble de son interview ici : https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2872558/fr/sedentarite-attention-danger-pour-la-sante
Quelques informations sur l’activité physique pour tous et sa prescription
Téléchargez la ici : https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2878802/fr/infographie-prescrire-une-activite-physique-ameliore-la-sante-de-vos-patients
A vous, professionnels de santé, d’entrer en action et de prescrire …
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